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Lunel : l’aventure de Marcus et de la blonde du palais des sports - Midi Libre

La foire d’octobre réservait parfois des surprises dont un Pescalune était l’auteur.

La guerre de 39-45 terminée, les forains retrouvaient le chemin du Plateau. Revenaient les berlingots Mignon et leurs chiques multicolores, la loterie de Mme Caramel et ses poupées emplumées, les autos-scooters, la chenille, fort appréciée des amoureux. Et les manèges pour les petits avec chevaux de bois et automobiles modèle réduit.

Fidèle durant de nombreuses années de la foire d’octobre, Aimable de La Calmette (cet émule de Louis Uni, le costaud de Marsillargues avait vu le jour dans le coquet village de la périphérie de Nîmes) dirigeait le palais des sports. Lui revenait la tâche d’attirer le public dans sa baraque. Cela en hurlant dans un porte-voix en fer-blanc son invitation habituelle : "Avec qui voulez-vous lutter ?".

Une belle fille bien musclée

Le colosse présentait ensuite ses "pensionnaires". Cinq ou six robustes gaillards prenant des poses avantageuses pour faire jaillir leurs biceps et gonfler leur thorax. Avant de soulever quelquefois des poids ou des haltères apparemment très pesants. Le spectacle se déroulait à l’intérieur dès qu’un ou plusieurs candidats issus du public se décidaient à affronter à la boxe, au catch ou à la lutte gréco-romaine, l’un des malabars.

En octobre 1945, une charmante blonde à la musculature fort développée avait rejoint la troupe d’Aimable. Au grand bonheur d’un célibataire endurci très connu sous le pseudonyme de "Marcus". L’homme tombait amoureux dès la parade du samedi soir et rêvait illico de la serrer dans ses bras. Au point que quelques amis lui suggéraient de provoquer la belle en combat singulier.

Ce qui était dit fut fait, mais hélas l’affrontement entre le Pescalune et l’adepte du body-building n’avait pas lieu. Aimable craignait-il qu’il dépasse les limites de la décence ? En toute dernière minute, un tirage au sort inattendu – et vraisemblablement truqué – désignait comme adversaire à Marcus un grand diable de Noir. Qui lui administrait sinon une raclée mémorable, tout au moins la frousse de sa vie.

Un Marsillarguois tout en muscles

Sa force et sa sculpturale beauté lui valent, après avoir posé à l’École des Beaux-Arts de Lyon, le surnom d’Apollon. Doté dès son enfance d’une musculature puissante, Louis Uni, né au bord du Vidourle, se produit dans plus de trois cents villes du monde entier en exécutant des exercices parfois très dangereux. À Nîmes par exemple, il charge un taureau sur ses épaules et le transporte hors la piste.

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