Monet, Van Gogh, Vermeer, et maintenant Goya. Deux militantes écologistes se sont collé la main, samedi 5 novembre, sur le cadre de tableaux du peintre espagnol Francisco de Goya, au musée du Prado, à Madrid, afin de dénoncer l’inaction des autorités face au réchauffement climatique. Les œuvres n’ont pas été endommagées, selon le musée, qui a condamné l’action des deux jeunes femmes, et précisé dans un communiqué avoir fermé la salle où se trouvaient les deux tableaux.
Les deux militantes, membres du collectif Futuro vegetal, affilié au collectif Extinction Rebellion, qui n’ont pas abîmé les tableaux mais ont tagué « + 1,5 °C » sur le mur entre les deux peintures, en référence à l’objectif de réchauffement que s’est fixé la communauté internationale, ont été interpellées et placées en garde à vue, selon la police.
Dans une vidéo mise en ligne par Extinction Rebellion, collectif écologiste adepte de la désobéissance civile, on voit les deux activistes la main fixée chacune sur un tableau, dans l’une des salles du musée, avant d’être prises en charge par des responsables de la sécurité du musée.
🛑🛑 ÚLTIMA HORA Nos pegamos a “Las Majas” de Goya en el Museo Del Prado. La semana pasada la ONU reconocía la impo… https://t.co/R2M5PWqZy4
— FuturoVegetal (@FuturoVegetal)
Les deux peintures en question sont La Maja nue et La Maja vêtue, signées Francisco de Goya (1746-1828). Cette action est « un signe de protestation » face à « la hausse de la température mondiale, qui va provoquer un climat instable avec de graves conséquences sur toute la planète », souligne le collectif dans un communiqué. Et d’ajouter que les politiques actuelles « conduisent à une augmentation de 2,5 °C, ce qui signifie une augmentation de la fréquence et de l’intensité des événements météorologiques extrêmes ».
Des actions lancées depuis le mois d’octobre
L’action des deux militantes a été dénoncée par le gouvernement espagnol. Cet « acte de vandalisme » produit « un rejet généralisé » : « Il n’y a aucune cause qui justifie de s’attaquer au patrimoine de tous », a estimé sur Twitter le ministre de la culture, Miquel Iceta. Cette action fait suite à plusieurs autres de ce type menées par des militants du climat depuis le mois d’octobre, qui ont pris pour cible des œuvres d’art célèbres dans plusieurs villes d’Europe.
A la fin d’octobre, deux militants de Last Generation avaient répandu de la purée de pommes de terre sur la vitre protégeant la toile de Claude Monet Les Meules au musée Barberini, à Potsdam, en Allemagne. Des militants écologistes se sont également collés sur la vitre protégeant la Fille à la perle, de Johannes Vermeer, dans un musée aux Pays-Bas et d’autres avant ont jeté de la soupe sur celle qui protégeait les Tournesols, de Vincent Van Gogh, à la National Gallery, à Londres. Plus récemment, vendredi, des militants ont projeté à Rome de la soupe sur un tableau de Van Gogh, Le Semeur au soleil couchant, protégé aussi par une vitre.
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