VIDÉO - Invité sur le plateau de Léa Salamé samedi soir, le chef étoilé a raconté le moment où il a appris et découvert la mort d'Antoine Alléno, percuté par un motard.
«J'ai vu des choses que je ne souhaite à personne». Treize mois après la disparition de son fils Antoine, percuté par un chauffard sous emprise d'alcool et de stupéfiants, Yannick Alléno était l'invité de Léa Salamé dans «Quelle époque!». Il a raconté le moment où il a appris sa disparition, le soir du dimanche 8 mai 2022.
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«C'est le maître d'hôtel du restaurant qui m'a prévenu. Il m'a dit : “Antoine est en bas, ça ne va pas, il est mort”», commence le chef étoilé. «Je suis descendu, j'ai vu mon fils par terre, allongé dans son sang, une scène de chaos. Il y avait des voitures complètement enchevêtrées les unes dans les autres. Comme un attentat, il était dans son sang. On a du mal à y croire quand même», poursuit-il, les larmes aux yeux.
Il décrit ensuite le manque d'humanité dans la prise en charge des familles des victimes. «J'ai été conduit à l'hôpital dans une ambulance. On arrive à l'Hôtel-Dieu dans une salle hyper glauque. Il n'y a pas d'assistance. On nous donne un papier pour joindre une assistance psychologue. Il est 3h30 du matin. Avec la famille, on se demande ce qu'on fait maintenant. On rentre ? Je ne pouvais pas voir mon fils. C'était une scène de crime, il fallait que les forces de l'ordre fassent leur travail», explique-t-il, avant de préciser que la facture de l'ambulance lui avait été adressée par courrier. «Comme je n'ai pas voulu payer, j'ai reçu ensuite une facture d'huissiers, il fallait enfoncer le clou», révèle-t-il encore.
C'est pourquoi, quelques mois après la disparition de son fils, Yannick Alléno a créé l'association Antoine Alléno pour accompagner les familles touchées par ces drames. 702 jeunes de moins de 25 ans sont décédés dans un accident de la route l'an passé. Pour lever des fonds, un gala de charité et une vente aux enchères sont prévus à la rentrée.
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