Enfant, Catherine Breillat passe de longues heures à la bibliothèque de Niort et découvre Sade et Lautréamont, des lectures subversives qui déjà guident sa direction artistique. Mais c'est de Bergman et son inoubliable Nuit des forains que lui vient l'envie de cinéma. Depuis, littérature et cinéma filent le parfait amour, en un jeu de ping-pong. D'abord, il y a un roman, Un homme facile, paru en pleine révolution 68, puis encore des romans dont l'un d'eux, Le Soupirail attire l'oeil d'un producteur. C'est Catherine Breillat elle-même qui se charge de la mise en scène, mais la sortie du film est interrompue par la faillite du producteur (Une vraie jeune fille, 1975). En dépit de cet échec, c'est bien sa plume qui est d'abord recherchée. Pour preuve, les scénarios qu'elle écrit pour Christine Pascal, Federico Fellini et Maurice Pialat. Il faudra attendre les confidentiels 36 fillette (1988) et Sale comme un ange (1991), puis les acclamés Parfait Amour ! (1996) et Romance (1999) pour que le public découvre son cinéma. L'exploration de la violence et des interdits apparaît alors comme le principe structurant de son travail. Un principe qu'elle applique à sa propre histoire lorsqu'elle met en scène l'invraisemblable escroquerie dont elle a été victime (Abus de faiblesse, 2014). Alors qu'elle nous avait laissés sans nouvelles, Catherine Breillat est de retour au grand écran avec L'Été dernier, en salles le 13 septembre et superbement porté par Léa Drucker et Samuel Kircher. Le temps d'un entretien au long cours, elle revient sur son parcours, ses influences et ses méthodes de travail.
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Plus d'informations sur son actualité :
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- L'Été dernier, en salles le 13 septembre avec Léa Drucker et Samuel Kircher
- Je ne crois qu'en moi, livre d'entretien avec Murielle Joudet à paraître le 15 septembre aux éditions Capricci
- Rétrospective Catherine Breillat à la Cinémathèque du 11 au 24 septembre
Sons diffusés pendant l'émission
- Archive de Pier Paolo Pasolini au micro de Roger Régent dans l’émission Cinéma et vérité sur France Culture, le 24 octobre 1969
- Archive de Claire Denis dans l'émission Le bon plaisir sur France Culture, le 05 septembre 1998
- Choix musical de l'invitée : Otis Redding, "Sit-in' On The Dock Of The Bay". Album : The Dock Of The Bay (1968)
Le son du jour : “Les caractères de la folie” de Bernard de Bury, par Cyrille Dubois
En sa qualité de ténor, Cyrille Dubois poursuit son exploration du répertoire français. Il publie cette semaine l'album Jouissons de nos beaux ans ! , chez le label Aparté. Pour la confection de cet album, Cyrille Dubois s'est associé au chef hongrois György Vashgyi et au Centre de musique baroque de Versailles. Ensemble, ils ont travaillé autour de pièces souvent méconnues de l'opéra français du XVIIIe siècle. Nous vous proposons d'écouter son interprétation d'Agénor dans les Caractères de la folie, un opéra ballet de 1743, composé par Bernard de Bury d'après un livret de Charles Pinot-Duclos. Cyrille Dubois sera sur scène dans Don Giovanni de Mozart à l’Opéra Bastille à partir du 16 septembre, puis dans L'Affaire Makropoulos de Leoš Janáček, toujours à l’Opéra Bastille, à partir du 5 octobre.
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Divertissement
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