Interrogée jeudi durant plus de trois heures par la commission d’enquête parlementaire relative aux défaillances des fédérations sportives, la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra n’y a manifestement pas tout dit. D’après les informations du Monde, la ministre aurait reconnu dès le lendemain quelques inexactitudes lors de sa longue audition de plus de trois heures, en envoyant un courrier rectificatif à la présidente de la commission d’enquête et à la rapporteuse.
Salaires, subventions à la FFT ce qui ne collait pas
Lors de son audition, « AOC » avait affirmé que sa rémunération perçue comme directrice générale de la Fédération française de tennis (FFT) était justifiée par la bonne santé économique de l’instance, ajoutant que celle-ci ne touchait « pas un euro d’argent public ». « Il n’y a pas d’argent du contribuable derrière [ma] rémunération », a-t-elle encore admis jeudi.
Elle a tout de même précisé dans son courrier que la FFT « perçoit des subventions de l’Agence nationale du sport (ANS) qui sont des crédits affectés à des projets sportifs, sans liens avec des rémunérations de ses dirigeants ». Cette somme représenterait « 0,2 % du budget total de la FFT », soit bien loin du taux moyen de l’ensemble des fédérations établi à « 21 % ».
Amélie Oudéa-Castéra a aussi indiqué lors de l’audition qu’elle percevait un salaire « très proche » de celui de son prédécesseur Jean-François Vilotte. Or, Mediapart a révélé que les émoluments de la future ministre s’élevaient à 35 600 euros mensuels nets, soit 12 600 euros nets de plus que M. Vilotte.
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