Pour célébrer ses 100 ans en fanfare, la firme Disney a misé sur l’univers merveilleux de Wish : Asha et la bonne étoile. Un long-métrage qui s’inscrit dans la grande tradition de la féérie et taillé pour la période des fêtes de fin d’année. Un défi colossal confié à Chris Buck et Fawn Veerasunthorn, chargés de la réalisation. Le premier est une référence pour Disney puisqu’il a notamment signé l’inoubliable La Reine des Neiges (2013). Sa coréalisatrice s’était pour sa part distinguée sur Raya et le Dernier Dragon, sorti en 2021 et lui aussi plébiscité par les plus fervents fans du studio aux grandes oreilles. Tous les deux se sont confiés sur leur nouvelle création, à retrouver dès aujourd’hui dans les salles.
Ce film a pour ambition de célébrer les 100 ans de Disney, une grande responsabilité ?
Chris Buck. Disney ne nous a pas demandé de travailler sur un film particulier. On a présenté le concept, avec comme seul désir de célébrer ce siècle d’existence. Il était donc nécessaire de proposer un projet cohérent, inscrit dans cette démarche. Nous sommes retournés derrière la planche à dessin en épinglant des illustrations de chaque long-métrage Disney sur un grand tableau. Ceci nous a permis d’avoir un aperçu global des différents styles utilisés au cours du temps. Restait ensuite à trouver le dénominateur commun, celui d’un personnage qui prie sa bonne étoile, le fameux "When You Wish Upon A Star", cher à Pinocchio.
La conception graphique s’est imposée d’elle-même ?
Fawn Veerasunthorn. Depuis le début, nous voulions à la fois honorer le passé et utiliser la technologie moderne. On a opté pour un style en aquarelle qui renvoie aux classiques d’antan conçus avec un outil qui nous permettait de naviguer librement dans les décors. Nous avons ensuite fait plusieurs tests pour avoir la certitude que le résultat soit nouveau, rafraîchissant en ayant un côté cocon réconfortant.
"Encanto", "Alerte Rouge", "Wish"... Ces Disney récents mettent en lumière une héroïne issue d’une minorité qui dispose de magie et ne cherche pas le grand amour. Doit-on y voir un nouveau dogme chez Disney ?
C.B. Walt Disney tenait à parler de la magie de notre monde. En conséquence, beaucoup de films y font référence. Nous traitons aussi l’amour sous différentes formes. Par exemple, dans La Reine des neiges, il s’agit de l’amour filial et non de l’amour romantique.
F.V. Beaucoup de Disney empruntent aux contes de fées. Wish s’inscrit dans ce registre mais notre challenge était d’aller vers l’inédit et de parler d’un sujet universel : le vœu, avec une héroïne qui trouve le courage de suivre ses rêves. Ce cadre ne laissait pas la place à une histoire d’amour. À un moment, lors du processus de création, le film prend le pouvoir et vous dicte la marche à suivre. Ceci est d’autant plus vrai cette fois, puisqu’on célèbre les cent ans. On a ainsi trouvé amusant de faire descendre du ciel une étoile. Elle représente une forme d’énergie, qui donne la force à chacun de se surpasser.
L’ombre de "Blanche Neige" plane aussi sur ce film. Une autre idée de départ ?
C.B. Nous solidifions d’abord l’histoire. Ensuite, il y a toujours ce désir de célébrer notre héritage de différentes manières. Mais nous ne faisons pas de liste. Ce n’est que lors de la création des séquences qu’on insère ce type d’éléments. Ce sont des petits plus, comme des personnages iconiques qui apparaissent soudainement avant de s’éclipser, sans entraver l’histoire...
On vous a entendu à plusieurs reprises faire un parallèle entre votre héroïne Asha et Walt Disney en personne. En quoi sont-ils similaires ?
C.B. Nous avons mené nos recherches sur Walt. C’était un génie... Il était persuadé que le public voulait voir des longs-métrages d’animation et qu’il pourrait s’identifier facilement à des personnages. Il a aussi imaginé le parc Disneyland, avec la conviction que les gens seraient séduits par ce lieu. C’était un visionnaire, un passionné qui se battait pour ses idées. Ce trait de caractère nous a indiqué le Nord, la marche à suivre pour la caractérisation d’Asha. Elle croit en elle et personne ne peut l’arrêter.
Selon les cas, les Disney ont pour personnages principaux des humains ou des animaux. Quelles sont les différences majeures dans la création ?
C.B. Le processus est similaire. Nous essayons de rendre les tempéraments des animaux le plus crédible possible. Leur corps n’est certes pas le même mais, émotionnellement, ils ne sont pas si différents de nous. La possibilité d’avoir des biches, des ours ou des renards au cœur d’une aventure est une spécificité de l’animation.
F.V. Sur Zootopia, nous avons par exemple étudié le comportement des lapins lorsqu’ils sont nerveux. L’objectif est de capter la moindre réaction et de trouver la vérité qui se cache derrière. Nous puisons aussi l’inspiration auprès des comédiens de doublages. Ils nous font des retours et on regarde leur démarche, leur jeu avec le corps... Ensuite, on essaie de le retranscrire sur l’écran.
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