L’exécutif veut le retour à la sérénité dans les tribunes des stades. Dans cette optique, l’Instance nationale du supportérisme (INS) se réunit ce lundi matin au ministère des Sports pour tenter de juguler les violences qui gangrènent le football français, en particulier depuis le début de la saison. Le 2 décembre, avant le match Nantes-Nice, Maxime, 31 ans, un supporteur nantais, a succombé à deux coups de couteau lors d’une altercation avec un chauffeur de VTC dont il avait attaqué le véhicule avec d’autres supporteurs, parce qu’il transportait des fans niçois.
Depuis sa mort, les pouvoirs publics ont multiplié les interdictions de déplacements de supporteurs. Mais le Conseil d’Etat a suspendu quasiment à chaque fois, et encore pour plusieurs matchs de ce week-end, ces arrêtés ministériels et préfectoraux, évoquant « une atteinte grave et manifestement disproportionnée aux libertés fondamentales ».
L’INS, une structure non décisionnelle
La séance plénière de l’INS, qui s’ouvre ce lundi à 10h30 au ministère des Sports, doit permettre à la ministre Amélie Oudéa-Castéra de reprendre le dialogue mais aussi d’expliquer son projet visant à endiguer les violences.
Dans la continuité des déclarations de la ministre qui s’est dit en faveur d’un « moratoire sur les déplacements de supporteurs », une source gouvernementale a indiqué qu’il s’agirait de mettre en place début janvier « un moratoire à l’initiative de la Ligue et des clubs, dans le cadre d’un plan d’action plus vaste et avec pour objectif de prendre de nouvelles mesures collectivement pour l’avenir ». Aucune décision n’est par contre attendue car l’INS n’est pas une structure décisionnelle.
Contrairement à l’Angleterre ou l’Allemagne qui ont réussi à contenir les violences depuis les années 1990, « la difficulté qu’a la France, c’est de ne pas avoir une ligne directrice claire, d’être incapable d’identifier les individus violents et de les écarter durablement des stades », explique le sociologue Nicolas Hourcade, spécialiste du supportérisme et membre de l’INS. La France s’est focalisée ces dernières années sur les mesures d’interdictions collectives et beaucoup moins sur les interdictions individuelles : on ne comptait en France que 218 personnes interdites de stade en juillet 2023, contre quelque 1.600 en Angleterre et 1.300 en Allemagne.
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