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Festival de Cannes 2023 : ce qu'il faut retenir de l'édition qui a refermé la parenthèse sanitaire - Sud Ouest

Climat. On a vu les écologistes d’Extinction Rebellion essayer de bloquer des jets privés, Harrison Ford fustiger notre inertie contre le dérèglement climatique, 400 professionnels du cinéma dénoncer une industrie « polluante et extractive »… Mais on a vu aussi, pendant quinze jours, invariablement, une baie de Cannes constellée de yachts et survolée par des ballets d’hélicoptères.

Gaieté. Les trois dernières éditions avaient été très affectées par la crise sanitaire. Le festival avait été annulé en 2020, reporté, en 2021, en juillet, assombri en 2022 par les...

Climat. On a vu les écologistes d’Extinction Rebellion essayer de bloquer des jets privés, Harrison Ford fustiger notre inertie contre le dérèglement climatique, 400 professionnels du cinéma dénoncer une industrie « polluante et extractive »… Mais on a vu aussi, pendant quinze jours, invariablement, une baie de Cannes constellée de yachts et survolée par des ballets d’hélicoptères.

Gaieté. Les trois dernières éditions avaient été très affectées par la crise sanitaire. Le festival avait été annulé en 2020, reporté, en 2021, en juillet, assombri en 2022 par les fortes inquiétudes liées à la chute de la fréquentation. Il a renoué cette année avec une forme de gaieté et de « normalité ». Un monde fou, beaucoup de fêtes, de stars (Harrison Ford, Cate Blanchett, Johnny Depp, Michael Douglas, Jane Fonda…). Et même, en deuxième semaine, le soleil.

L’Australienne Cate Blanchett.
L’Australienne Cate Blanchett.

LOIC VENANCE/AFP

Magimel. Présent sur la Croisette avec pas moins de trois films, « La Passion de Dodin Bouffant », « Rosalie » et « Omar la fraise », le comédien, 49 ans, fait partie de ces acteurs français devenus des abonnés du tapis rouge, comme Melvil Poupaud (qui a cette année monté les marches deux fois, pour « L’Amour et les Forêts » et « Jeanne du Barry »), Virginie Efira (idem, deux montées des marches), Vincent Lacoste (deux fois présent lui aussi pour « Le Temps d’aimer », « Élémentaire »), Léa Drucker… Ils étaient des espoirs, ils sont désormais les incontournables du septième art français.

Virginie Efira, lors de la montée des marches pour « La Passion de Dodin Bouffant ».
Virginie Efira, lors de la montée des marches pour « La Passion de Dodin Bouffant ».

LOIC VENANCE/AFP

Réalisatrices. La parité est encore loin mais elles étaient plus nombreuses que jamais en compétition (sept réalisatrices sur 21 films retenus) et dans l’ensemble des sections. Les Françaises ont marqué cette édition : Justine Triet (« Anatomie d’une chute »), Valérie Donzelli (« L’Amour et les Forêts »), Katell Quillévéré (« Le Temps d’aimer »)… Une nouvelle vague au féminin.

Justine Triet a reçu son prix des mains de Jane Fonda.
Justine Triet a reçu son prix des mains de Jane Fonda.

AFP

Streaming. Fin du tunnel pour les salles obscures ? La fréquentation a retrouvé depuis six mois ses niveaux élevés d’avant 2020, la reprise se constate partout dans le monde et bouscule les géants du streaming. Ces derniers, qui jusqu’ici finançaient leurs productions pour les diffuser directement sur leurs plateformes, redécouvrent les vertus (visibilité, attractivité, recettes) de la traditionnelle sortie en salle. Produit par Apple et Paramount, le nouveau Scorsese, « Killers of the Flower Moon », montré en avant-première, sera distribué en salle cet automne, avant l’arrivée sur Apple TV +. D’abord la salle, ensuite le streaming : même stratégie pour « Napoléon » de Ridley Scott (toujours Apple) ou pour « Air », avec Ben Affleck, produit par Amazon.

Le palmarès. Grand Prix : « The Zone of Interest » de Jonathan Glazer

Prix de la mise en scène : Tran Anh Hùng pour « La passion de Dodin Bouffant »,

Prix du jury : Aki Kaurismäki pour « Les feuilles mortes »

Prix d’interpétation féminine : Merve Dizdar dans « Les herbes sèches »

Prix d’interprétation masculine : Koji Yakusho dans « Perfect Days »

Prix du scénario : Sakamoto Yuji pour « Monster »

Prix Un Certain Regard : « How To Have Sex »,

L’Œil d’or du meilleur documentaire à Kadib Abyad pour « La mère de tous les mensonges » et Kaouther Ben Hania avec « Les filles d’Olfa »

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Vétérans. Bellocchio, Moretti, Scorsese, Wenders, Kore-eda, Loach… On a beaucoup dit, parfois pour le regretter, que cette sélection 2023 accordait une large place aux vétérans multicouronnés du septième art mondial. À l’heure du bilan, leurs films font partie des plus acclamés. Peut-être parce qu’ils n’ont plus rien à prouver et atteignent, dans leur réalisation, des sommets de liberté. En particulier Bellocchio, Scorsese, Wenders : des jeunes gens d’environ 80 ans.

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